Variole du singe : des cas de mpox signalés en Afrique ?
La variole du singe, désormais appelée mpox, refait surface en Afrique avec une intensité alarmante. Un nouveau variant du virus, plus contagieux et mortel, a été détecté en République Démocratique du Congo (RDC), déclenchant une mobilisation internationale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs activé son plus haut niveau d’alerte, face à la propagation rapide de cette maladie, qui pourrait s’étendre au-delà du continent africain.
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Un variant plus dangereux découvert en RDC
La souche qui inquiète actuellement les experts a été identifiée pour la première fois en septembre 2023, dans l’est de la RDC. Ce variant, connu sous le nom de clade 1b, se propage rapidement et présente un taux de mortalité inquiétant de 3,6 %. La Variole du singe a été détecté dans des pays voisins qui n’avaient jamais signalé de cas auparavant, ce qui alimente les craintes d’une propagation mondiale. Selon les autorités congolaises, 548 personnes ont déjà perdu la vie depuis le début de l’année, un bilan dramatique qui pousse l’OMS à agir.
« La détection et propagation rapide d’un nouveau variant de mpox dans l’est de la République démocratique du Congo, sa détection dans des pays voisins qui n’avaient pas encore signalé de cas, et sa possible propagation en dehors de l’Afrique sont très inquiétants« , a déclaré celui qu’on surnomme « Docteur Tedros ».
« Il y a une transmission autochtone du virus à laquelle on n’avait pas encore été confrontée avec le mpox et qu’on ne s’explique pas » concédait humblement Charlotte Hammer, spécialiste des maladies infectieuses à l’université de Cambridge, interrogée en 2022 par le site Science Media Centre.
Le virus mpox n’est pas nouveau ; il a été isolé pour la première fois en 1958 dans une colonie de singes au Danemark. Cependant, la souche actuelle est plus virulente et sa capacité à se propager d’humain à humain inquiète les épidémiologistes. Le 14 août 2024, l’OMS a révélé que le virus avait été détecté en Suède chez une personne de retour d’Afrique, marquant ainsi la première contamination de ce variant hors du continent africain. « Il est clair qu’on peut avoir une transmission internationale », a prévenu Sylvie Briand, directrice du département risque épidémique et pandémique de l’OMS.
La réaction internationale et les mesures de prévention contre la variole du singe
La résurgence du mpox a réveillé de vieux démons, notamment ceux du Covid-19. Pour éviter une nouvelle crise sanitaire, l’OMS a rapidement tiré la sonnette d’alarme et appelé à une intensification des efforts de surveillance et de prévention. Le président du comité d’urgence de l’OMS, le professeur Dimie Ogoina, a averti que ce qui se passe en Afrique pourrait n’être que « le sommet de l’iceberg ». Il a exhorté les gouvernements à ne pas sous-estimer la menace. En parallèle, Christian Bréchot, président du Global Virus Network, a souligné que cette réactivité internationale est rassurante, bien qu’il faille rester vigilant.
La variole du singe demeure une menace mondiale sérieuse, en particulier avec la montée en puissance du variant clade 1b. Les autorités sanitaires internationales sont en état d’alerte maximale pour éviter une nouvelle pandémie. Il est essentiel de suivre de près l’évolution de la situation et de maintenir les mesures de prévention nécessaires pour contenir la propagation du virus.