Société

Romans-sur-Isère

Le week-end des 25 et 26 novembre 2023 a été le théâtre de rassemblements et de violences orchestrés par des groupes d’extrême-droite à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Ces événements surviennent une semaine après le décès tragique de Thomas, un lycéen de 16 ans poignardé lors d’un bal à Crépol (Drôme), et ont marqué une escalade inquiétante de tensions. Voici un récapitulatif des faits.

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Des manifestations sous tension à Romans-sur-Isère

Samedi soir, près de 80 militants d’extrême-droite, certains affiliés à des groupes néo-nazis, se sont dirigés vers le quartier populaire de la Monnaie. Ces individus semblaient viser des suspects liés à la mort de Thomas. Cette descente a dégénéré en affrontements avec la police, entraînant 20 arrestations. Le lendemain, une nouvelle manifestation a été dispersée par les forces de l’ordre, engendrant de nouvelles interpellations.

Le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, a déclaré que les personnes interpellées provenaient de diverses régions françaises et étaient équipées de battes, barres de fer, et pétards, cherchant à pénétrer violemment le quartier de la Monnaie.

Réactions et conséquences

Les événements ont suscité de vives réactions. Des slogans nationalistes ont été scandés lors du défilé, tandis que sur les réseaux sociaux, des comptes proclamant des idées d’extrême-droite ont revendiqué la présence de militants. Les affrontements ont engendré des blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre.

Cette situation a été qualifiée de « tentative de ratonnade » par certains élus de gauche, pointant du doigt une action organisée et visant à instiller la peur. Le président de la Commission des Lois, Sacha Houlié, a souligné une possible responsabilité politique, notamment de l’extrême-droite, dans ces troubles.

Dimanche soir, le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, a lancé un appel « au calme et au respect de chacun »« Nul ne peut se faire justice en dehors de la loi », a-t-il dit dans une brève déclaration à la presse en appelant à laisser les enquêteurs travailler, « vu l’extrême gravité des faits ».

Au total, 24 personnes ont été placées en garde à vue. Ces événements ont semé l’inquiétude et ont été marqués par des violences intenses, suscitant des réactions contrastées au sein de la société française et appelant à une réponse judiciaire et à un apaisement des tensions.

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