Société

Bruxelles : chasse à l’homme après des tirs à l’arme de guerre devant une station de métro

Les rues de Bruxelles se sont réveillées sous le bruit des balles. Peu après 6 heures du matin, des détonations ont retenti devant la station de métro Clémenceau, à Anderlecht. Plusieurs témoins ont aperçu deux hommes encagoulés ouvrir le feu à la kalachnikov, avant de disparaître dans les tunnels du métro.

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Une fusillade en pleine rue, l’effroi au petit matin

L’attaque, bien que spectaculaire, n’a fait aucun blessé. Mais la violence de la scène a immédiatement déclenché une mobilisation des forces de l’ordre. Les autorités, conscientes de la gravité de la situation, ont rapidement mis en place un périmètre de sécurité, interrompant plusieurs lignes de métro et mobilisant des unités spécialisées pour traquer les suspects.

Sur les lieux, les passants encore sous le choc peinent à comprendre ce qu’il s’est passé. « J’ai entendu des bruits de pétards, puis j’ai vu des gens courir. C’est après que j’ai réalisé que c’étaient des coups de feu », raconte un riverain. Un autre affirme avoir vu deux hommes cagoulés prendre la fuite dans la station de métro, des fusils d’assaut en main.

Une fuite souterraine qui complique la traque

Quelques instants après la fusillade, les images de vidéosurveillance ont révélé un scénario inquiétant : les tireurs ont emprunté les couloirs du métro pour prendre la fuite. Une hypothèse qui a poussé la police à concentrer ses recherches sous terre, entre les stations Trône et Gare de l’Ouest.

« Il est tout à fait probable que les suspects étaient plus que deux sur la scène des tirs », confie une source policière à l’AFP. Les enquêteurs privilégient la piste d’une action concertée, sans pour autant en connaître les motivations. À ce stade, aucune interpellation n’a été effectuée.

Le parquet de Bruxelles, par la voix de sa porte-parole Willemien Baert, a tenu à préciser qu’aucun élément ne permettait encore d’établir un lien avec une quelconque organisation criminelle ou terroriste. Une affirmation prudente, alors que la Belgique a été marquée par de nombreuses attaques par le passé.

Pendant ce temps, sur le terrain, les forces de l’ordre poursuivent leurs recherches. Unités spéciales, équipes cynophiles et drones ont été déployés pour ratisser le secteur. Chaque tunnel, chaque recoin du réseau ferroviaire est minutieusement inspecté.

Bruxelles paralysée, les transports à l’arrêt

Avec des suspects en cavale sous la ville, la Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles (Stib) a pris une décision immédiate : l’interruption du trafic sur les lignes 2 et 6, empêchant la circulation des rames dans plusieurs secteurs stratégiques.

La station Clémenceau, épicentre des tirs, a été fermée, tout comme la gare du Midi, point névralgique du réseau bruxellois. Les passagers, pris de court, ont dû trouver des alternatives alors que les forces de l’ordre sécurisaient les accès.

La situation a créé une pagaille monstre dans les transports de la capitale. De nombreux usagers ont été contraints de marcher sur de longues distances ou d’attendre des bus bondés. « C’est une galère. On ne sait même pas quand on pourra reprendre le métro normalement », souffle une employée de bureau qui tentait de rejoindre son travail.

Un poste de commandement a été installé à la maison communale d’Anderlecht, où policiers et enquêteurs coordonnent les opérations. La priorité : localiser au plus vite les suspects et comprendre les circonstances précises de cette attaque qui a pris tout le monde de court.

Une traque qui s’éternise, l’angoisse qui monte

Malgré les vastes moyens déployés, la traque piétine. À la mi-journée, aucune arrestation n’avait encore été annoncée, et les autorités continuaient d’explorer les différentes pistes. L’inconnue demeure : les tireurs sont-ils encore cachés dans le réseau souterrain, ou ont-ils réussi à s’exfiltrer discrètement ?

Les forces de police poursuivent leur travail d’identification, analysant les images de vidéosurveillance et interrogeant les témoins. Chaque minute qui passe éloigne un peu plus la possibilité d’une capture immédiate, renforçant l’inquiétude des habitants et des autorités.

Des renforts ont été appelés pour sécuriser d’autres points sensibles de la ville, notamment les gares et les institutions européennes, tandis que la population reste suspendue aux prochaines annonces des enquêteurs.

Une ville sous tension, des questions en suspens

Si Bruxelles a déjà connu des épisodes de violence urbaine, cette attaque soulève de nombreuses interrogations. Qui sont ces hommes ? Que visaient-ils ? S’agit-il d’un règlement de comptes ou d’une action plus large encore non dévoilée ?

En attendant des réponses, la capitale belge retient son souffle. Les transports restent perturbés, les contrôles s’intensifient, et la menace plane toujours. Une chose est sûre : la traque ne fait que commencer.

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