Coup d'État au Niger
Depuis le coup d’État au Niger, l’ambassade de France a annoncé ce mardi 1er août 2023, la mise en œuvre d’une opération d’évacuation visant à rapatrier les ressortissants français présents dans le pays. Face à l’instabilité politique et aux tensions régnant à Niamey, cette mesure d’évacuation est essentielle pour garantir la sécurité de plus de 850 Français parmi les 1 500 personnes concernées. La situation délicate a été exacerbée par des accusations mutuelles entre les autorités nigériennes et françaises, alimentant les critiques envers la présence militaire française dans la région.
Ce coup d’État au Niger risque de perdurer.
L’annonce de l’évacuation et les préparatifs
Dès les premiers signes d’agitation suite au coup d’État au Niger, l’ambassade de France à Niamey a pris la décision d’évacuer les ressortissants français par voie aérienne. Cette opération délicate est en cours de préparation, en étroite coordination avec les forces nigériennes.
Information appuyée dans la foulée par le ministère français des Affaires étrangères : « La France prépare l’évacuation de ses ressortissants et des ressortissants européens qui souhaiteraient quitter le pays. » Le Quai d’Orsay précise que « cette évacuation débutera dès aujourd’hui ».
L’ambassade a informé les Français concernés par e-mail, leur demandant de rassembler leurs papiers d’identité, de limiter leurs bagages au strict nécessaire, d’avoir un téléphone portable chargé et de prévoir de l’eau et de la nourriture pour l’attente avant l’embarquement.
Paris justifie cette décision par les « violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et la fermeture de l’espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens ».
Le coup d’État au Niger provoque des tensions diplomatiques et critiques envers la France
La présence militaire française dans la région du Niger a suscité des critiques de la part des Nigériens qui considèrent cette présence comme une ingérence dans les affaires internes du pays. Malgré le calme apparent dans la capitale, une manifestation violente devant l’ambassade de France à Niamey a mis en lumière les tensions envers l’ex-puissance coloniale.
Le 31 juillet 2023, les putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie ont accusé la France de vouloir « intervenir militairement », ce qu’a démenti la cheffe de la diplomatie française. « C’est faux », a déclaré Catherine Colonna sur la chaîne française BFMTV. « Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau », a-t-elle également ajouté au sujet de slogans anti-français lancés lors d’une manifestation devant l’ambassade de France à Niamey, le 30 juillet.
Les slogans antifrançais ont fleuri lors de cette manifestation, témoignant de l’animosité envers la France dans ce contexte politique délicat. Toutefois, la diplomatie française a réfuté les accusations d’intervention militaire et a souligné l’importance de démêler les fausses informations pour éviter les tensions supplémentaires.
Précédents maliens et burkinabés, et mises en garde
Le coup d’État au Niger fait écho à des événements similaires survenus au Mali et au Burkina Faso, où les autorités de ces pays ont exprimé leur soutien au nouveau régime nigérien. Elles ont clairement averti que toute intervention militaire visant à rétablir le président Bazoum serait considérée comme « une déclaration de guerre » à leurs deux pays.
Ces pays menacent également de se retirer de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de prendre des mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger.
Dans un communiqué commun, les gouvernements du Burkina et du Mali « avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ». Ils « préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ». Ils ajoutent qu’ils « refusent d’appliquer » les « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes » décidées à Abuja.
Dans un communiqué séparé, la Guinée dont le gouvernent est également issu d’un coup d’État, « exprime son désaccord concernant les sanctions préconisées par la Cédéao, y compris une intervention militaire » et « a décidé de ne pas appliquer ces sanctions qu’il considère illégitimes et inhumaines ». Conakry « enjoint la Cédéao à reconsidérer sa position ».
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Dans un contexte tendu et instable suite au coup d’État au Niger, l’évacuation des ressortissants français apparaît comme une mesure de précaution indispensable pour assurer leur sécurité. Malgré les critiques et les tensions diplomatiques, la France agit avec détermination pour protéger ses citoyens et éviter toute escalade militaire. Néanmoins, cette situation délicate exige une vigilance constante pour prévenir de nouvelles complications qui pourraient avoir un impact significatif sur la stabilité régionale.
La communauté internationale doit rester attentive à l’évolution de la situation et soutenir un retour à l’ordre constitutionnel au Niger, favorisant ainsi une résolution pacifique des problèmes qui affectent le pays. Les enjeux sont élevés, et la coopération entre les pays de la région et les partenaires internationaux est essentielle pour rétablir la stabilité et la sécurité au Niger.
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