Dimanche 27 octobre, dans un Madison Square Garden plein à craquer, Donald Trump a fait un retour remarqué en terre démocrate à New York. Arborant sa célèbre casquette rouge, l’ancien président s’est présenté comme le sauveur d’une Amérique « détruite » par l’administration actuelle, incarnée, selon lui, par la vice-présidente Kamala Harris. Ce meeting de campagne a pris un ton virulent, avec des accusations et des propos incendiaires à l’encontre de sa rivale démocrate. Ce rassemblement, dans une arène historique marquée par des événements polarisants, a attiré l’attention sur une campagne de plus en plus tendue et marquée par la radicalisation du discours de Trump.
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Un discours incendiaire de Donald Trump qui divise
Dans un discours sans concession, Donald Trump s’en est pris directement à Kamala Harris, l’accusant de tous les maux dont souffre, selon lui, le pays. « Vous avez détruit le pays […] Kamala, tu es virée, va-t’en ! » a-t-il lancé, suscitant des acclamations de la foule. Le choix du Madison Square Garden n’était pas anodin : cette salle emblématique est liée à des événements marquants de l’histoire politique américaine, notamment le Pro American Rally de 1939, un rassemblement controversé d’extrême droite. Trump a cherché à faire de ce lieu une scène symbolique de sa popularité au cœur d’un bastion démocrate, comme pour défier New York, sa ville natale et traditionnellement un territoire hostile à ses idées.
La présence de figures influentes et conservatrices, telles qu’Elon Musk, le catcheur Hulk Hogan, et l’ancien animateur de Fox News Tucker Carlson, a renforcé l’atmosphère explosive du meeting. Les chauffeurs de salle ont contribué à enflammer la foule, notamment avec des propos offensants à l’égard de la communauté portoricaine. L’humoriste Tony Hinchcliffe, invité de l’événement, a qualifié Porto Rico d' »île flottante d’ordures au milieu de l’océan », déclenchant une vive indignation sur les réseaux sociaux, où des personnalités comme Ricky Martin et Bad Bunny ont exprimé leur soutien à Kamala Harris en réponse à ces attaques.
Un soutien populiste qui mise sur la peur
Donald Trump a usé de la tribune pour attaquer Kamala Harris, qualifiant sa vice-présidence d' »incompétente » et l’accusant d’encourager une immigration massive « criminelle » qui menacerait la sécurité des citoyens américains. À cela, il a ajouté des promesses de baisses d’impôts et une réduction des coûts de la vie, des points sensibles pour de nombreux Américains affectés par l’inflation et les hausses des prix. Ce discours populiste, centré sur des thèmes d’insécurité et de pouvoir d’achat, cherche à rallier un électorat déçu par les démocrates et les incertitudes économiques actuelles.
Stephen Miller, un conseiller influent de la droite dure de Trump, a aussi attisé la foule en affirmant que « l’Amérique est pour les Américains et les Américains seulement« , une déclaration accueillie avec enthousiasme par un public acquis à la cause du candidat républicain. Cette montée en puissance des discours nationalistes et anti-immigration de Trump semble viser à galvaniser sa base électorale en jouant sur des peurs et un sentiment de perte identitaire. Cependant, cette rhétorique continue de diviser profondément le pays et mobilise également ses opposants, renforçant ainsi le climat de polarisation.
La riposte de Kamala Harris et le défi démocrate
Pendant que Donald Trump rassemblait ses soutiens à New York, Kamala Harris menait une campagne de terrain à Philadelphie, centrée sur les communautés noires et latinos. Contrairement aux rassemblements imposants de Trump, Harris a privilégié des rencontres de proximité, serrant des mains, étreignant des bébés et écoutant les préoccupations des citoyens dans un effort de reconquête de l’électorat démocrate. Ce choix stratégique vise à mobiliser les minorités et les groupes sociaux traditionnellement favorables au Parti démocrate, particulièrement dans les États-clés comme la Pennsylvanie.
Harris a promis de contre-attaquer directement Donald Trump lors d’un prochain discours prévu à Washington, à proximité de la Maison Blanche. Elle prévoit de dénoncer le « danger » que représente, selon elle, la vision de Trump pour l’avenir des États-Unis. En insistant sur l’importance de l’engagement électoral, Harris a lancé un appel aux Américains pour qu’ils ne regrettent pas, au lendemain de l’élection, de ne pas s’être exprimés contre ce qu’elle considère être une menace pour la démocratie.
Le duel qui s’annonce entre Donald Trump et Harris semble marquer une étape décisive dans cette campagne tendue, où les deux camps cherchent à s’imposer par des styles diamétralement opposés.