FINUL : La force de l’ONU accuse Israël d’avoir visé son QG et blessé deux casques bleus

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), déployée depuis 1978 entre le Liban et Israël, a pour mission de maintenir la paix et de stabiliser cette région hautement conflictuelle. Toutefois, la situation actuelle démontre une intensification des hostilités entre l’armée israélienne et le Hezbollah, mettant en danger les Casques bleus déployés dans le sud du Liban. Le 10 octobre, deux soldats de la FINUL ont été blessés après des tirs israéliens sur leur quartier général à Ras al-Naqoura, soulignant les risques auxquels font face les forces onusiennes. Depuis le début de cette escalade, la FINUL appelle à l’arrêt des hostilités et au respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

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Des attaques directes sur les positions de la FINUL

La situation dans le sud du Liban s’est encore aggravée ces derniers jours, avec des attaques directes sur les installations de la FINUL. Le 10 octobre, un char Merkava israélien a ouvert le feu sur une tour d’observation située au quartier général de la FINUL à Ras al-Naqoura, provoquant la chute de deux Casques bleus et des dégâts matériels importants. Cette action, qualifiée de délibérée par la FINUL, met en évidence la vulnérabilité des forces de maintien de la paix qui tentent de surveiller et de contenir la situation. Les soldats israéliens ont également pris pour cible l’entrée d’un bunker de la FINUL, endommageant véhicules et systèmes de communication.

Ces incidents s’inscrivent dans un contexte de montée des tensions, où les forces israéliennes ont attaqué plusieurs positions stratégiques de la force onusienne. Mercredi dernier, les soldats israéliens ont tiré sur des caméras de surveillance, les détruisant, et ont visé un lieu où se tenaient autrefois des réunions tripartites entre la FINUL, l’armée libanaise et les forces israéliennes. Ces attaques compromettent la capacité de la FINUL à mener à bien sa mission de maintien de la paix et montrent un mépris des forces en présence pour les accords établis sous l’égide des Nations Unies.

L’escalade des violences entre Israël et le Hezbollah

L’intensification des affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah a également des répercussions sur la sécurité de l’ONU. Jeudi matin, le Hezbollah a déclaré avoir détruit un char israélien qui avançait vers Ras al-Naqoura. Selon ses sources, les combattants du Hezbollah ont ensuite visé des troupes israéliennes en retraite avec des salves de roquettes, entraînant de nouvelles pertes humaines. Ces attaques ajoutent un niveau de complexité à la mission de la FINUL, qui se retrouve prise entre deux feux dans un conflit de plus en plus violent.

Le Hezbollah affirme avoir ordonné à ses combattants de ne pas cibler les positions de la FINUL pour éviter d’aggraver la situation. Cependant, la présence continue du mouvement armé islamiste dans le sud du Liban, malgré la résolution 1701, complique le travail de la force de l’ONU. Cette résolution, adoptée en 2006 pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l’ONU et l’armée libanaise peuvent être déployées dans cette région. Pourtant, la réalité sur le terrain montre que ces directives sont fréquemment violées, remettant en question l’efficacité de la FINUL.