Le Bunker Secret du Vatican

L’homme d’affaires et éditeur belge, Paul Van den Heuvel, s’est retrouvé au cœur d’un des trésors les plus riches du monde : les archives secrètes du Vatican. Pourtant, sa passion pour les livres et son réseau solide semblaient être les seules qualifications inhabituelles pour ce rôle. Van den Heuvel, un « catholique culturel », a été accueilli dans ce trésor d’archives sans aucune question sur sa foi.

Une plongée dans l’histoire du Vatican

Familier des coins et recoins des archives, Van den Heuvel est devenu un hôte fréquent du Saint-Siège. Il partage les anecdotes glorieuses et moins glorieuses de ces archives. Il évoque le vol tragique des archives du pape par Napoléon en 1810, une perte dévastatrice pour l’histoire et la science. Des documents ont été brûlés pour se réchauffer, et d’autres détruits par les propres services de l’Église pour les protéger de Napoléon.

Lire aussi: Le Canada met en garde les voyageurs LGBT qui se rendent aux États-Unis : « Soyez prudents »

Des portes fermées hermétiquement

les portes des archives ont été ouvertes à la consultation des chercheurs en 1881 par le pape Léon XIII, faisant de cet endroit un centre de recherche historique crucial.

Chaque année, des chercheurs du monde entier y convergent pour étudier des documents datant de plus de vingt siècles. Cependant, l’ouverture des archives reste sous le contrôle du pape, limitant l’accès à certaines périodes.

Le projet audacieux de Van den Heuvel

Le lien de Van den Heuvel avec les archives du Vatican découle de son amitié avec un employé du Vatican. Ce lien a conduit à l’idée d’un livre présentant les documents les plus précieux du Vatican. En 2009, la première édition de ce livre a été publiée en Belgique, et grâce à des négociations avisées, il a obtenu une exclusivité avec le Vatican pour cette édition limitée. En 2012, le livre a été coédité avec les éditions Michel Lafon, présentant des documents fascinants sur des sujets tels que le procès des templiers et les lettres d’Erasme au Vatican.

Exploration des archives cachées

Au sous-sol du Vatican se trouve le « bunker », construit en 1982 par Jean Paul II, qui abrite la moitié des archives. Les pas résonnent parmi les rayonnages de béton et de métal, où sont soigneusement étiquetées et rangées les liasses de documents s’étalant sur environ 85 kilomètres au total. Les documents les plus précieux sont conservés dans une salle spéciale, avec une surveillance minutieuse de la température et de l’humidité.

A découvrir: Dynastie Bongo : 55 ans de règne au Gabon

Le mystère des archives récentes

Les archives des derniers papes, de la seconde moitié du XXe siècle, sont stockées dans une section inaccessible aux historiens et aux visiteurs, y compris les archivistes du Vatican. Ces archives, notamment celles de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale, ont suscité des débats sur l’attitude du pape envers les Juifs et la Shoah. Le Vatican prévoit désormais de les ouvrir d’ici 2015, en réponse aux demandes croissantes de clarification.

Les archives secrètes du Vatican, longtemps mystérieuses et inaccessibles, se sont ouvertes au monde grâce aux efforts de passionnés comme Paul Van den Heuvel. Ce trésor d’histoire et de culture offre un aperçu fascinant de siècles passés et de décisions cruciales qui ont façonné le cours de l’humanité. Alors que les portes de ces archives continuent de s’entrouvrir, elles nous invitent à explorer le passé et à tirer des leçons pour l’avenir.

Quitter la version mobile